Je porte plainte
de Catherine Leprince

critiqué par Bordulot, le 15 mars 2009
( - 84 ans)


La note:  étoiles
Le mot de l'ami
Cécile fuit un monde réel qui lui renvoie une image peu satisfaisante d’elle-même. Alors, pour toucher du bout des doigts une forme de bonheur, elle s’échappe dans ses rêves. Mais pour jouer les funambules, il faut savoir garder l’équilibre. Et Cécile va basculer.
Les mots qu’offre Catherine Leprince à Cécile ont une musique très particulière, très poétique. Elle crée une nouvelle alchimie entre le sens et le son. En écrivant à la première personne, l’auteur oblige le lecteur à faire corps avec l’héroïne, à ressentir ce qu’elle vit, à se perdre avec elle dans les méandres de son imaginaire. Il faut accepter de se laisser porter, dérouter, bousculer, d’oser nous confronter à une forme de folie. Qui d’entre nous ne s’est jamais évadé dans un monde inventé de toutes pièces, un monde qui rassure, qui apaise ? À quel moment Cécile décroche-t-elle ? Y a-t-il une frontière bien définie entre la «normalité» et ce que l’on appelle la folie ? Un roman intense, provocateur, drôle, dérangeant, très vital.

Biographie :

Actrice de cinéma, Catherine Leprince a tourné, entre autres, Le Piège à cons de Jean-Pierre Mocky, Le Cavaleur de Philippe de Broca avec Jean Rochefort, Le Choc de Robin Davis avec Alain Delon, Vive les femmes de Claude Confortès d’après le BD de Reiser, Escalier C de Jean-Charles Tacchella avec Robin Renucci et Jean-Pierre Bacri, de nombreuses séries et téléfilms en France et à l’étranger, dont L’or et le papier de Jean Beaudin et Un enfant de trop de Jacob Berger.
Dans sa ferme du Sud-Ouest, en compagnie de ses chevaux, Catherine Leprince s’adonne maintenant essentiellement à l’écriture.