132 pages de vie

Philippe Garon est né en 1974 à Sainte-Anne-des-Monts. Il a obtenu un diplôme en enseignement du français et de la morale au secondaire. Il a enseigné dans plusieurs écoles, mais cela ne l’a pas empêché d’être chef cuisinier, fantassin, vendangeur et sylviculteur. À son retour en Gaspésie, il s’est consacré au domaine de la promotion des arts et du patrimoine. Salut, mon frère!, qui a été publié aux éditions Vents d’Ouest en 2004 est le premier roman qu’a écrit Philippe Garon. Il fut en nomination pour le Prix Littéraire Association-France-Québec-Philippe-Rossillon 2005.

Ce roman épistolaire est écrit sous la forme d’une lettre. Louis retourne dans sa ville natale après plusieurs années d’absence et finit par écrire une lettre à son ami Antoine qu’il considère comme son frère d’âme. Un événement les a éloignés et Louis espère recoller les pots cassés grâce à cette correspondance dans laquelle il évoque les souvenirs des événements les plus marquants de leur vie et la promesse qu’ils s’étaient faite.

Les thèmes les plus communs y sont présents : l’amitié en premier lieu, puis l’amour, la famille et la mort. On aborde ensuite la nature, la jeunesse, les valeurs sociales, les différences culturelles et plus légèrement le théâtre.

On unit dès le début la forme avec le contenu lorsque l'on explique que Louis s’est acheté un cahier pour écrire sa lettre destinée à Antoine. Ce carnet contient 132 pages. Le même numéro que celui de la route qui traverse le village de Sainte-Anne-des-Monts, le lieu où l’on entame l’histoire. Cette symbiose entre fond et forme est aussi démontrée explicitement d’une autre façon par Louis : « Tu vas peut-être trouver ça fou en tabara, mais même 132 pages, je ne sais pas si ça va être assez pour tout te raconter. C’est pour cela que je les numérote à l’envers, pour savoir où j’en suis rendu, pour ne pas gaspiller l’espace en placotant pour rien.»

L’écriture qu’utilise Philippe Garon est très régionaliste : « C’est cet été-là itou que j’ai choisi “tabara” comme patois. J’avais bien manque entendu sacrer un des tarlas avec qui mes frères se tenaient.» Il n’emploie pas le français universel, ce qui rend le texte plus vraisemblable, puisqu’il est normal qu’un gaspésien ne parle pas toujours un vocabulaire adéquat. Par contre, ce langage ne l’empêche pas d’être accessible à d’autres nations. La preuve est que les Français de France l’ont adoré.

Salut, mon frère! s’apparente au roman de Philippe Besson, Se résoudre aux adieux. Tout d’abord, l’exotisme est très présent à cause des voyages que font les personnages principaux. Les lettres qu’ils écrivent s’adressent à une personne qui s’est éloignée d’eux et par leurs écrits, ils tentent pour une dernière fois de retrouver la personne qu’ils ont perdue.

Ce court roman agréable à lire permet d’avoir une certaine réflexion que ce soit sur nos valeurs ou sur notre société et de nous souvenir nous aussi de nos années précédentes. Plusieurs peuvent s’y reconnaitre grâce au lieu d’origine du personnage, d’autres à cause de situations ou de villes décrites dans le roman. J’ai été agréablement surprise par ce récit.

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Bibliographie


1. FESTIVAL ACADIEN. « Le festival acadien de poésie », dans FESTIVAL ACADIEN, [En ligne], http://www.festivalacadien.ca/contenu.cfm?id=61 (Page consultée le 5 septembre 2009)

2. MYRE, Suzanne. « Et caetera », Le Soleil (27 mars 2005), p.C3

3. VENTS D’OUEST. « Salut, mon frère! », dans VENTS D’OUEST, [En ligne], http:// www.ventsdouest.ca/Livres.asp?IDL=194 (Page consultée le 5 septembre 2009)

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  Salut, Mon Frère ! de Philippe Garon

  de Garon, Philippe
  Vents d'ouest
  ISBN : 9782895370864 ; 01/09/2005 ; 132 p. Broché