Nymphe-X de Noann Lyne
Catégorie(s) : Littérature => Francophone
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J'ai lu "Nymphe-X" de Noann Lyne
Par quel bout commencer le commentaire que je désire faire de ce livre. Selon que je commence par la fin ou par le début, l’ordre sera chamboulé et, dans un cas comme dans l’autre, je serai mécontente du résultat. Or j’ai envie de tout. De tout sauf de ça.
Commençons donc par une chose que j’ai adorée : la numérotation des chapitres. Cela en fera peut-être sourire certains mais celui qui écrit sait à quel point chaque détail est important et la manière dont NOANN LYNE s’y est pris : j’aime. J’en aime ce côté singulier, particulier. Comme un point d’orgue avant même que la composition n’ait commencé.
Cette esthétique m’amène vers un autre point : la fluidité de l’écriture. La ligne est belle et quand NOANN LYNE l’a décidé, son style coule, dessine, entoure, enrobe et murmure. J’y retrouve ce même goût pour la musique.
Et la présentation du chapitre d’une part et cette fluidité du style d’autre part font que j’ignore si NOANN LYNE est homme ou femme. Et sans même être curieuse de sa réalité, je dois dire que cela m’agace. Non pas que je désire « voir », mais j’aimerais savoir. Car si tantôt j’ai l’impression d’entendre la femme qui parle, plus tard, les raisonnements tenus s’apparentent à ceux d’un homme. Si tout être humain porte les deux sexes en lui, je dois reconnaître que chez l’auteur de « Nymphe-X », l’équilibre, ou déséquilibre, entre les deux pôles m’interpelle.
L’histoire est classique. Comment et pourquoi une femme est-elle amenée à jouer dans des films classé X ? Pas de voyeurisme ----si ce n’est à nouveau cette ambigüité citée au paragraphe précédent qui me choque parfois. Qui êtes-vous NOANN LYNE ?----, ni de vulgarité. Juste un état décrit. Des choix à faire, des choix faits, des choix assumés. L’auteur nous permet de suivre étape par étape les états d’âme de l’héroïne.
Mais qui croit encore aujourd’hui que toutes les prostituées sont malheureuses ? Pour ma part, je retrouve dans l’histoire des réflexions bien souvent lues dans divers romans plus documentaires. J’aurais, personnellement, aimé un « petit plus ». Je reste en manque. Zut ! Ce sera le second !
Ce livre ne me laisse pas indifférente pourtant je ne l’aime pas.et je sais aussi que, contrairement à moi, beaucoup l’apprécieront, qu’il pourra avoir un large public et qu’il touchera ce public. Je n’en fais tout simplement pas partie.
Peut-être est-il un temps pour tout et, peut-être ai-je dépassé ce temps ? Je me sens « à côté » tout en restant persuadée que NOANN LYNE a encore beaucoup de choses à nous apprendre.
m.
30/03/2010
Message de la modération : Editeur amateur – réalisation de la maquette par l’auteur
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Les éditions
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Nymphe-X de Noann Lyne
de Lyne, Noann
Chloé des Lys
ISBN : 9782874593468 ; 30/09/2008 ; 225 p. Relié
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Les critiques éclairs (1)
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Un roman étonnant - Je l'ai lu, j'ai aimé.
Critique de Lascavia (, Inscrite le 2 avril 2010, - ans) - 2 avril 2010
Nymphe-x tient ses promesses : je m’attendais à rencontrer des personnages denses et heureusement complexes, c'est-à-dire fleurant bon l’authenticité ; une histoire de vie peu banale, une intrigue, des indices,… au fil d’une écriture rythmée et bien adaptée aux circonstances… Tout y est.
Noann Lyne nous entraîne ici dans des engrenages qui pour être dramatiques et parfois glauques, n’en sont pas moins traités sur un fond où l’espérance prévaut. Pas de pathos, pas de larmoiements. Le personnage central, fragile et naïf comme on peut l’être parfois au seuil de l’âge adulte, et conduit malgré lui à développer des ressources inespérées pour « s’en sortir », est très rapidement très attachant.
J’ai apprécié aussi l’écriture limpide, dense et juste de l’auteur, qui pourrait parfois paraître trop insistante, mais la forme du récit et l’angoisse légitime du personnage central justifient ces quelques retours d’états d’âme.
Un petit extrait pour ceux qui, comme l’auteur, aiment «l’esthétisme de l’écriture » :
« Ce bruit détestable, ce mouvement pendulaire mal huilé, ce mécanisme d’horlogerie d’un temps oublié qui racle la seconde avec un petit crissement répétitif… Par-dessus le marché, il y eut les coups de huit heures. Le jacquemart se souvint qu’il devait faire son apparition et frapper la clochette huit fois. Je lui avais réglé son compte en l’enrubannant de scotch épais ; son vacarme me donnait sur les nerfs, de façon insupportable. Le bruit de clochette avait disparu, mais il restait le tintamarre d’un mécanisme têtu qui donnait dans l’excès de zèle pour finir carrière en apothéose. Je pris ma pantoufle et donnai un grand coup de semonce sur cet instrument archaïque. Il fit encore trois fois cui-cui puis se tut. »…
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