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de Emmanuelle Friedmann

critiqué par Eoliah, le 29 décembre 2011
( - 74 ans)

La note: étoiles

Le monde de l'Entreprise

Une jeune pigiste, lasse de la précarité, se fait embaucher au service communication d’une grande entreprise, pour avoir une vie et un salaire réguliers, « comme tout le monde » .
Cet ouvrage, qui se présente comme un témoignage, a un petit côté « Stupeur et tremblements » (Amélie Nothomb). Très vite la narratrice découvre que les apparences, les sourires, le tutoiement cachent des disfonctionnements, des lâchetés, des peurs, des incompétences. Chacun essaye de se « sauver » tant pis pour les victimes co-latérales. Au fil des chapitres, on découvrira : les codes de langage de l'Entreprise, la mauvaise organisation, les décisions arbitraires, le poids des apparences, les réunions sans fin et sans objectifs, le patron (trop beau) évitant de parler à ses employés, le président si lourd, les intrigues entre chefs, les collègues méfiants, les clans de la pause déjeuner, la supérieure hystérique et ses stratégies de harcèlement moral, etc. En un mot, beaucoup d'incohérences, d'absurdités, de pertes de temps et d'énergie...
Les trois scénari de fin de l'histoire restent artificiels car on devine sans peine celui qui correspond à la narratrice.
Une démonstration sans équivoque de la théorie de psychologie sociale : « Dans les entreprises et les organisations il n’y a pas de problèmes techniques, il n’y a que des problèmes de relations humaines »