La désobéissance civile de Henry David Thoreau
(Civil disobedience)
Catégorie(s) : Sciences humaines et exactes => Economie, politique, sociologie et actualités
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Instructif
Excellent ouvrage dans lequel Thoreau nous apprend à désobéir, à entrer en rébellion quand la république ne protège plus ses citoyens, ou les empêche tout simplement de commercer, de vivre leur vie normalement, tout en altérant le sacré ainsi que les fondamentaux. Pour toute forme de résistance - même quand elle est mal vue...
A signaler pour les ignorants que H.D.T. a véritablement été enfermé à son époque. Il ne s'agit en aucun cas d'un philosophe de boudoir, donc.
[Une citation de lecteur parmi d'autres]
"Dans ce livre, Thoreau discerne la loi, du bien. Une loi peut-être mauvaise et doit alors être combattue. Dans les démocraties actuelles, comme dans l'Amérique de Thoreau au 19ème siècle, la majorité décide de ce qui est ou deviendra légal (souvent par le biais de ses députés), mais gare à ne pas confondre légalité et justice ! Un petit nombre ou même UN SEUL INDIVIDU pourrait s'avérer plus JUSTE que la majorité." Adam Zitten.
[résumé de l'éditeur]
Mis en prison pour avoir refusé de payer une taxe destinée à financer la guerre contre le Mexique, Henry David Thoreau crée le concept de désobéissance civile en 1849. Son essai La Désobéissance civile a inspiré Tolstoï, Martin Luther King et Gandhi. S'il semble évident que la Loi doit, par principe, être toujours respectée, le concept de désobéissance civile semble prendre aujourd'hui un nouvel essor et gagner de nouveaux partisans. Mais quelles sont les justifications politiques et philosophiques à la désobéissance civile ? Noël Mamère, élu Vert, maire de Bègles, qui a participé à des arrachages illégaux d'OGM et qui a célébré en 2004 le premier mariage homosexuel de France présente ce texte fondateur. Cet essai est accompagné de l’article du Monde Diplomatique intitulé « Jusqu’où obéir à la Loi », daté d'avril 2006.
Les éditions
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La désobéissance civile [Texte imprimé] Thoreau trad. de l'anglais et postf. de Guillaume Villeneuve
de Thoreau, Henry David Villeneuve, Guillaume (Traducteur)
Éd. Mille et une nuits / Mille et une nuits.
ISBN : 9782842050627 ; 2,50 € ; 01/07/1997 ; 63 p. Broché -
La désobéissance civile [Texte imprimé] Henry D. Thoreau introduction, postface et notes de Michel Granger traduction de Nicole Mallet
de Thoreau, Henry David Granger, Michel (Editeur scientifique) Mallet, Nicole (Traducteur)
le Mot et le reste
ISBN : 9782360545513 ; 3,00 € ; 19/04/2018 ; 80 p. Poche
Les livres liés
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Les critiques éclairs (2)
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« le gouvernement le meilleur est celui qui gouverne le moins"
Critique de Pucksimberg (Toulon, Inscrit le 14 août 2011, 45 ans) - 28 août 2025
Evidemment, l'oeuvre est polémique et souligne le souhait de l'écrivain que le gouvernement soit plus discret car il ne favorise pas le progrès et n'agit pas de façon morale. L'homme devrait pouvoir ne pas suivre des directives qui vont à l'encontre de ses valeurs. Il ne prône pas pour autant la suppression du gouvernement. Mais dans cette Amérique dans laquelle il vit, on continue d'exploiter des hommes et de les considérer comme des esclaves. Comment pourrait-il avoir confiance en son gouvernement ?
Il critique aussi l'inaction du peuple qui par un vote délègue ses décisions à une personne, comme s'il se dégageait de certaines responsabilités. Il dénonce aussi l'importance que l'on accorde au plus grand nombre. On peut être 1000 contre un et c'est peut-être cette personne seule qui a raison. Le peuple ne véhicule pas toujours des idées morales. Il aimerait que les personnes avec des valeurs fortes et morales puissent être entendues. Notre conscience et notre esprit critique pourraient être une boussole qui permet d'évaluer avec justesse les décisions du gouvernement. L'homme ne doit pas se soumettre bêtement. Il évoque le cas des militaires qui partent au combat contre le Mexique. Ont-ils réellement à cœur de s'engager pour cette cause ? Il critique aussi la place importante qu'occupent l'argent, la cupidité et l'économie qui sont en réalité des paramètres qui influencent nos décisions au risque d'être injustes. Dans ces cas-là la désobéissance est saine et indispensable.
Ce texte est très intéressant, mais demande de se plonger dans l'histoire américaine pour appréhender tous les éléments de l'époque contemporaine de Thoreau. Ce texte soulève des questions intéressantes en redonnant du pouvoir au peuple qui oublie sa capacité à s'affirmer pour être cohérent sur un plan éthique.
De la contestation du gouvernement
Critique de Vince92 (Zürich, Inscrit le 20 octobre 2008, 48 ans) - 15 septembre 2015
Thoreau fera de la prison pour avoir refusé de verser l’impôt qu’il était tenu de payer. A ce titre, on peut voir en lui l’un des premiers tenants de la philosophie de l’action, l’individu-citoyen qui agit afin de faire entendre sa voix, et plus, qui agit sciemment afin de se soustraire à ses prétendues obligations au risque de se mettre en porte-à-faux avec les autorités et d’en payer le prix.
Pamphlet et non essai car cette question, centrale selon moi, méritait sans doute beaucoup plus de développement… ce texte est beaucoup trop court et n’examine pas, loin de là tous les aspects de la question. Certes, il est du devoir du citoyen de se révolter contre un gouvernement injuste… mais qu’est-ce que l’injustice ? Quels sont les grands principes qui fondent le caractère juste ou injuste d’une position… ? Une situation m’a toujours parue particulièrement frappante, celle du général de Gaulle : en 1940, rebelle à l’autorité de l’Etat qu’il était légitimement en devoir de servir, il déserta afin de poursuivre la lutte des forces du « bien » contre les forces du « mal » (je mets des guillemets afin de souligner le caractère peu philosophique de ces notions). Revenu au pouvoir après une longue traversée du désert, il fit condamner lourdement des généraux dans le cadre de la guerre d’Algérie alors qu’eux aussi avaient cru agir par justice- tout est donc relatif. L’histoire juge les hommes mais les vainqueurs écrivent l’histoire…
Ce pamphlet constitue selon moi une bonne accroche à une discussion qu’il faudrait prolonger avec des auteurs plus consistants.
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