On les aura ! : Récit saignant d'une révolte armée dans une maison de retraite
de Rolland Hénault

critiqué par Cyclo, le 28 mars 2012
(Bordeaux - 79 ans)


La note:  étoiles
Mort de rire !
Il s'agit de la révolte combinée par trois vieillards, un professeur, un ouvrier, tous deux encore valides, et un immigré quasiment handicapé ; tous trois ont la même conscience que le père d'Antoine Audouard : "quand on reconnaît sans crainte particulière la mort, pourtant proche, c'est là en effet qu'on est libre" (dans "Le rendez-vous de Saïgon"). Ils font sauter le camp (comme ils disent), le centre (comme dit en se gargarisant le directeur de l'établissement), provoquant des morts, ainsi qu'une panique, car la révolte se généralise dans d'autres maisons de retraite. C'est admirablement écrit, anarchiste à souhait, grossier et vulgaire quand il le faut et seulement quand il le faut (pour fustiger les puissants de ce monde), car le narrateur n'oublie pas qu'il était professeur de lettres, et qu'il est devenu "terroriste", parce que le système des maisons de retraite est invivable. Ce livre m'a rappelé un roman de Joseph Bialot, "Le jour où Albert Einstein s'est échappé",ainsi que le livre de Pierre Gagnon, "Mon vieux et moi".
Une cure de rire !
Le camp 6 étoiles

Comparer une maison de retraite à un camp de rétention (pour ne pas dire plus) est au départ osé. Mais au fil des pages la description qu'en fait l'auteur est imparable. Ces vieux ne sont là que pour une chose: mourir. D'ailleurs, après que nos personnage principaux aient fait sauter la marmite à clou et tué de nombreux résidants et membres du personnel, Rolland ne trouve qu'une seule différence entre la prison et leur ancien "camp": ils ne peuvent plus sortir boire un coup chez "Mimile".

C'est un livre très drôle qui m'a plu, même si l'histoire méritait d'être un peu plus travaillée.

GilB - - 49 ans - 24 mars 2013