Emmaüs
de Alessandro Baricco

critiqué par Monito, le 21 mars 2013
( - 53 ans)


La note:  étoiles
Des tristesses qui y sont des trésors
Ils sont quatre garçons, amis, musiciens, différents et si semblables à la fois, jeunes adultes ou grands enfants, moment où les questions de la vie se font pressantes, puissantes, où le sexe aussi détermine beaucoup du bien ou du mal-être. Ils ont des vies personnelles et des histoires différentes qui complètent et perturbent leurs points communs.

Dans ces points communs, il y a André, une fille au prénom de garçon qui les fascine et va bouleverser leur vie plusieurs fois et parfois de façon définitive.

Premier Baricco lu, je découvre une écriture esthétique et il sera convenu de dire quasi musicale. Je découvre aussi une force psychologique déployée toute en finesse, les personnages sont complexes, à envisager à plusieurs niveaux d’intensité.
Je découvre aussi une trame romanesque très imagée et un film possible point une fois la dernière page lue.

Une belle histoire d’adolescents qui grandissent mais portent en eux, déjà, le poids de toutes les histoires.
Une allumeuse chez les cathos tradis 8 étoiles

Quatre grands adolescents très pieux sont tous les quatre attirés sans trop se l'avouer par une une jeune fille de leur âge, fort belle et assez provocante par ses tenues et postures. Elle l'est d'autant plus qu'elle évolue dans un milieu très attaché à la tradition catholique, avec tout ce que cela comporte de non-dits, d'interdits et d'hypocrisie sur la morale et l'amour.
Ce cadre donne lieu à des situations et réflexions assez drôles et savoureuses, d'autant plus qu'elles sont discrètement, voire "chastement" énoncées. Ce roman court, proche de la nouvelle, m'est donc apparu assez fin et truculente. Je l'ai apprécié.

Veneziano - Paris - 47 ans - 26 octobre 2025