A l'ombre: Anthologie de la littérature carcérale de Charles d'Orléans à Charlie Bauer
de Olivier Apert

critiqué par JPGP, le 25 juin 2023
( - 78 ans)


La note:  étoiles
Olivier Apert et les enchainés
Il existe des littératures de l'adversité. Celle des prisons en est un bel exemple. Elle est souvent tue et caché. Mais on doit à Olivier Apert une anthologie d'exception d'un tel domaine honni.

Se retrouvent là des maîtres de la littérature de Villon à D.A.F. de Sade ou Verlaine mais aussi des auteurs méconnus de notre temps comme Bauer et Knobelpiess.

Tous ceux que Apert a retenu se caractérise par la force incandescente de leur écriture. Elle s'impose en de tels lieux comme nécessité existentielle et dans le dur désir de tenir pour durer.

D'où ces révélations littéraires sur un septennat de siècles. Elles incarnent une poétique émancipée d'un certain idéalisme et moins attachée au travail jouissif qu'à la matérialité de la réalité face à laquelle la langue elle-même est conçue comme une expérience proprement essentielle en attente d'une autre histoire.

Jean-Paul Gavard-Perret