Qui sinon Sade ?

Tout dans cet ensemble offre un contrejour à l'oeuvre. et décompresse son réel dans une verticalité désirante. Pour qu'en sorte un supplément de chair jusqu'au texte final de Liliane Giraudon qui ouvre sa lumière "au sens de silence/sans visage comme l’herbe" là où la question reste ouverte : peut-on en rire de l'oeuvre et pactiser avec elle dans le fourmillement de ses rhizomes. Preuve que ce que l'homme avait raté avec Adam, Sade le remet en jeu dans la faute d’être humains et farceurs si légers de la Chute première.

Les auteurs s'y autorisent les déclinaisons et les analyses les plus saugrenues. Elle vont jusqu'à trouver en Sade un woke prématuré. Mais sa pensée et son écriture restent plus que jamais proche des dérèglement des et du sens. Tout y reste possible sur ce qui devient l’obscène ou une autre scène inavouable scène. Christophe Stolowicki en offre la vision indirecte. Cauda rappelle le glas du gland, la chair du vit et de son vice jamais à court d’imagination .


Jean-Paul Gavard-Perret

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  Cahiers Sade n°2

  de Martin, Sylvain Felgine Lallement, Axelle (Autre) Gallaire, Jean-Sébastien (Autre)
  Éditions les Cahiers
  ISBN : 9791095977087 ; 29,00 € ; 08/06/2023 ; 312 p. Broché