Bestiaire
de Donika Kelly

critiqué par JPGP, le 28 janvier 2024
( - 78 ans)


La note:  étoiles
L'emprise selon Donika Kelly
De ce livre de Donika Kelly, Nikky Finney dit dans son introduction que les poèmes de ce recueil sont « faits de briques rouges et de coquillages, des poèmes si vieux qu’on peut encore sentir le sel en eux – d’avant – quand la ville dans laquelle le poète retourne n’était pas du tout une ville ».

L'auteure wokiste, poète et professeur propose son Bestiaire en qui reprenant la tradition première et médiévale du genre. Son ivre se décompose en une succession de poèmes d’amour attribués à la chimère, au pégase, au centaure, au satyre, à la sirène, au griffon. Ils répondent à une série d’autoportraits douloureux, et à la recherche d’un lieu pour se réfugier loin des traumas de l’enfance et les agressions sexuelles que l'Américaine a connu.

Elle mêle ainsi la chimère au biographique mais son écriture ne se dérobe jamais face au viol commis par son père et qui fait d’elle la chose qui "rompt avant qu’elle ne ploie".