Le bestiaire n°III de Marcel Broodthaers, poèmes, 1960-1963
de Marcel Broodthaers

critiqué par JPGP, le 16 mars 2024
( - 78 ans)


La note:  étoiles
Farces et attrapes de Broodthaers
Dans son Bestiaire n° 3, Marcel Broodthaers, relit et détourne les Fables de Jean de la Fontaine. Il brouillee la frontière entre humain et non-humain : « tout est emmêlement — la figure naïve de l’animal et la figure non innocente de l’homme », précise Jean Daive.

Cette poésie mêle les règnes eux-mêmes, là où l’écriture de l’artiste belge est tramée de dessins et de ratures qui l’interrompent et la relancent. Broodthaers caviarde autant le monde pluriel et ses mots afin d'instaurer s non- sensb plus qu'un sens détruit, dénaturé de manière drôle sous forme des explications les plus improbables. Le désir de poésie dépasse cette réalité que Lacan précisa combien "elle n'est pas bon".

Jean-Paul Gavard-Perret