Le syndrome de l'Orangerie
de Grégoire Bouillier

critiqué par Veneziano, le 29 juillet 2025
(Paris - 47 ans)


La note:  étoiles
La part sombre d'un chef-d'oeuvre
N'ayant jamais admiré de visu Les Nymphéas de Claude Monet, Grégoire Bouillier, l'auteur, se rend au musée de l'Orangerie, place de la Concorde à Paris. Et, dans ces grandes salles ovales, la confrontation avec ces très grandes toiles le met mal à l'aise, au point qu'il soit saisi d'angoisse.
Suite à cette étrange expérience, il se mue de nouveau, pour l'occasion en détective Bmore, afin de percer le mystère de cet effet secondaire déconcertant. Ces oeuvres, admirées pour leur beauté, le bien-être de la nature qu'elles inspirent, cachent en réalité une part d'ombre, liée aux peines du peintre, d'ordre familial, qui s'est mis à peindre des plantes dont les racines sont aussi immergées que puissantes. Elles peuvent incarner la castration, alors que l'artiste souffre ... d'un deuil. Et les interrogations continuent au sujet de la signification précise de ces toiles.

Ce roman est intrigant et en apprend beaucoup. Il est possible de s'interroger sur le degré de lecture et d'interprétation de l'analyse donnée ; il possède un côté psychanalyse qui n'est pas dénué d'intérêt, malgré son aspect un tantinet angoissé. Voilà qui déconcerte et fait méditer, tout en offrant à apprendre.