Coeur-d'amande de Yasmina Khadra

Coeur-d'amande de Yasmina Khadra

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Pascale Ew., le 24 octobre 2024 (Inscrite le 8 septembre 2006, 58 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 9 étoiles (basée sur 2 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (23 750ème position).
Visites : 2 739 

Un livre qui fait du bien !

Nestor, nain au grand cœur, vit avec sa grand-mère à Montmartre. Hélas, elle perd de plus en plus souvent la tête et la mémoire, et sa santé vacille. En outre, Ness perd son travail chez un marchand de chaussures. Il tente bien d’en retrouver auprès de ses amis, mais ne trouve pas sa place à cause de sa petite taille et des brimades qu’il a longtemps subies.
Je n’ai pas trouvé l’histoire en elle-même très intéressante, mais c’est une ode à l’amour pour une grand-mère et plus encore, à l’amitié. Au début du roman, Ness cite ses amis comme faisant partie de son décor quotidien et des rues qu’il parcourt, mais petit-à-petit, ils prennent de l’ampleur et le lecteur se rend compte que ces amitiés sont bien plus profondes qu’il n’y paraît. Par ailleurs, le style de l’auteur est magnifique. Il vaut à lui tout seul le bonheur de lire ce roman. On a envie de noter bien des passages et phrases magnifiques !
Au passage, Yasmina Khadra en profite également pour faire l’éloge de la lecture.

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A nouveau Khadra et son grand coeur

9 étoiles

Critique de Ori (Kraainem, Inscrit le 27 décembre 2004, 90 ans) - 18 août 2025

Yasmina Khadra nous décrit ici le quotidien des banlieues françaises et sa population mêlée (majoritairement nord-africaine) au travers des péripéties de son héros. Il est nain, profondément attaché à sa grand-mère et voit son monde s'effondrer quand il est question de la confier d'autorité à une Séniorie, en milieu plus protégé.

Cette réalité sociologique de plus en plus prégnante, à savoir une France à la population hétérogène et, comme l'on dirait aujourd'hui "inclusive", l'auteur nous la restitue avec fidélité, qu'il s'agisse de l'usage de l'argot des cités ou des comportements où s'entre mêlent élégance et crapulerie.

On découvre au détour de l'une ou l'autre page quelques sagesses bien inspirées, telles que :

1) Le vrai piège de l'araignée n'est pas sa toile mais sa patience !

2) Le meilleur ami de l’Homme, ce n’est pas le cheval, ni le fusil, ni le chien, c'est ce que Mamie me rappelait sans cesse. Le meilleur ami de l’Homme est le livre. Il ne demande pas grand-chose, le livre, ni que tu l’emmènes chez le vétérinaire, ni que tu lui donnes à manger. Il est là, sur une étagère, à prendre la poussière. Tu l’ouvres, et il déploie le monde devant toi, te transporte, tel un tapis volant, vers des contrées insoupçonnables, te fait aimer des êtres de fiction qui deviennent de vraies personnes pour toi et qui te parlent autant que je te parle …

Un roman tout à fait instructif quant à l'évolution de notre monde ...

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