La Petite Bonne de Bérénice Pichat

La Petite Bonne de Bérénice Pichat

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

Critiqué par Luxembourg01, le 12 janvier 2025 (Inscrit le 12 janvier 2025, 69 ans)
La note : 8 étoiles
Moyenne des notes : 8 étoiles (basée sur 3 avis)
Cote pondérée : 6 étoiles (15 171ème position).
Visites : 2 810 

Compréhension et dévouement

Très agréable à lire, fluide, court et bien construit
Un thème central bien traité
Roman primé plusieurs fois

Citation de Anne Marie Passard https://profile.google.com/bcc2piei
Une pépite, une oeuvre époustouflante. Rarement un livre ne m'a touchée à ce point. Je recommande absolument. Vous le prenez et vous le lisez en une seule fois.

Extrait de la présentation éditeur:
"Domestique au service des bourgeois, elle est travailleuse, courageuse, dévouée. Mais ce week-end-là, elle redoute de se rendre chez les Daniel. Exceptionnellement, Madame a accepté d’aller prendre l’air à la campagne. Alors la petite bonne devra rester seule avec Monsieur, un ancien pianiste accablé d’amertume, gueule cassée de la bataille de la Somme. Il faudra cohabiter, le laver, le nourrir. Mais Monsieur a un autre projet en tête. Un plan irrévocable, sidérant. Et si elle acceptait ? Et si elle le défiait ? Et s’ils se surprenaient ?"

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Les éditions

  • La petite bonne [Texte imprimé] Bérénice Pichat
    de Pichat, Bérénice
    Les Avrils
    ISBN : 9782383110293 ; 21,10 € ; 28/08/2024 ; 272 p. Broché
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Huit clos social

7 étoiles

Critique de Frunny (PARIS, Inscrit le 28 décembre 2009, 60 ans) - 7 septembre 2025

Bérénice Pichat (1978 - ) est une écrivaine française.
"La Petite Bonne" est publié en 2024 aux éditions Les Avrils, qui obtient le prix des libraires.

Les époux Daniel emploient une "Petite Bonne" pour s'occuper des tâches ménagères, de la cuisine et de toutes sortes de corvées ordonnées par les maîtres. C'est une domestique dévouée, courageuse et discrète, à la vie difficile.
Blaise Daniel est une "Gueule cassée", revenu lourdement handicapé de la Grande Guerre.
Alexandrine, son épouse, va sacrifier sa vie sociale pour se consacrer à son mari. Le poids des conventions a eu raison de son épanouissement personnel.
Blaise va néanmoins convaincre son épouse de rejoindre des amis en province pour un long week-end et accepter de le laisser avec la Petite Bonne. Mais derrière cette "permission", Blaise a élaboré un plan et demander à la Petite bonne un"acte définitif".
2 jours au cours desquels ces deux là vont apprendre à se connaitre, se jauger, s'affronter et créer des compromis.
Une lutte des classes qui tourne à l'avantage de la Petite Bonne qui ne baisse pas les yeux et propose un "deal" à son Maître.

Un roman à la construction singulière, alternant prose et vers. Les personnages prennent la parole et dévoilent leurs vies, exposant leurs souffrances et leurs espoirs.
Un huit clos souvent étouffant car l'Amour est corseté, bridé par les conventions ou absent.
La scène finale est terrible .

Une autrice découverte à "La Grande Librairie " et encensée par les médias littéraires .
J'ai apprécié ce roman , brillant sur le fond et la forme mais je n'ai pas ressenti d'empathie particulière pour les personnages..
Rien de très original même si la lecture est des plus agréable .

Improbable rencontre

10 étoiles

Critique de Marvic (Normandie, Inscrite le 23 novembre 2008, 67 ans) - 31 mai 2025

Dés 4 heures du matin, La Petite Bonne commence ses journées pour que les familles bourgeoises se lèvent dans une maison propre et une maison chaude, un petit déjeuner fumant ; ils ne la voient pas, elle n’a pas de nom ; elle passe de maison en maison avec bien sûr la clé de la porte de service.
Comme sa maman le faisait avant elle.
Puis un jour, arrive une surprenante demande de Madame Daniel.
Celle-ci souhaiterait qu’elle vienne passer trois jours chez elle pendant son absence pour s’occuper de Blaise, son mari, mutilé de guerre, amputé des deux mains et des deux jambes, visage défiguré. Ancien pianiste, enfermé dans le noir, cloué dans son fauteuil roulant.

Deux êtres marqués par le malheur, l’une accepte avec fatalité son sort, celui d’une invisible dans la société établie, quand l’autre n’est pas préparé à rester ce "morceau d’homme, cet impotent que la mort a refusé plusieurs fois".
Peu de dialogues, c’est une évidence, quand l’une est transparente et n’a jamais le droit à la parole, et l’autre n’a plus les facultés physiques et morales de s’exprimer.
Mais elle en a des ressources cette Petite Bonne..
"Tout est joué depuis le début
inévitable
C’est davantage la question
du quand
que celle du choix".

Un peu désappointée en découvrant la présentation du texte et l’absence de ponctuation, j’ai admiré cette construction qui apporte un rythme très fort à la lecture.
Le rythme des mots, ce sont les pensées qui se bousculent dans leur têtes, leurs émotions, leurs sensations éprouvées dans leurs tête-à-tête, leurs échanges, leurs révélations et la découverte de l’autre.

Même si le thème d’une rencontre entre deux êtres que tout oppose a déjà été utilisé, l’autrice a réussi à écrire un texte magnifique et original ; avec des personnages que l’on découvre au fil des pages, que l’on apprend à connaître dans une évolution étonnante et touchante.

Des échanges des révélations, un récit magnifique et je comprends les coups de cœur des lectrices qui m’ont permis de lire ce magnifique roman
Très beau roman et un grand merci à Alma et la bibliothécaire pour leurs conseils avisés.

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