La sarabande des Nanas selon Niki de Saint Phalle
de Catherine Guennec

critiqué par Veneziano, le 23 août 2025
(Paris - 47 ans)


La note:  étoiles
Genèse et vie d'une artiste de la joie
Nicky de Saint-Phalle a incarné la joie dans les arts plastiques et visuels, en inventant un style, et notamment avec ses nanas colorées. Ce sentiment est bien présent dans son oeuvre, alors qu'il mêle bien d'autres éléments. Son existence fait part d'épreuves bien rudes, comme un vin intra-familial, une union passionnée avec un collègue créateur non moins prolifique, Jean Tinguely, avec qui la vie de couple a connu des aléas assez forts. De cette existences en montagnes russes, la femme artiste, pourtant ancienne enfant timide, proche du statut de la sphinge, a su muer cette violence rentrée en énergie créatrice, une colère sourde en exubérance colorée et rayonnante.
Cet ouvrage court retrace de manière synthétique une forme de leçon de vie, où les difficultés sont sexuées pour positiver. L'indépendance et la fidélité à ses principes mènent au bonheur, au moins par intermittences : c'est ce que montre cette existence et cela en fait une belle ligne de conduite et de philosophie. Cela explique mieux les contours de sa création, qui apparaît tout de suite plus profonde. Voilà qui en apprend et qui amène à méditer. Cette lecture embellit et enrichit, ce me semble.