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Avec Trump qui n'arrête de dénigrer l'Europe, les mauvaises nouvelles qui n'arrêtent pas d'etre diffusées à la radio, lire cette critique me donne un coup de pouce au moral.
Comme la plupart de ma génération j'étais fortement pro-américain et imbibé de culture américaine, alors quel choc avec l'arrivée de Trump. Surtout qu'on semble seulement maintenant se rendre compte à quel point on est dépendant. D'un point de vue technologique c'est effarant: on est 100% dépendant de la tech est américaine et par se biais on est soumis à la juridiction américaine. Pourtant je me souviens d'écouter des podcasts il y a deux ans où des jeunes et brillants informaticiens francais moquaient les décisions du gouvernement de ne pas tourner des applications critiques (la santé en l'occurence) sur des cloud américains. Car ils ont des siècles d'avance sur l'Europe malheureusement.
J'ai toujours été attiré par l'union européenne, surtout l'aspect social et culturel.
Comme la plupart de ma génération j'étais fortement pro-américain et imbibé de culture américaine, alors quel choc avec l'arrivée de Trump. Surtout qu'on semble seulement maintenant se rendre compte à quel point on est dépendant. D'un point de vue technologique c'est effarant: on est 100% dépendant de la tech est américaine et par se biais on est soumis à la juridiction américaine. Pourtant je me souviens d'écouter des podcasts il y a deux ans où des jeunes et brillants informaticiens francais moquaient les décisions du gouvernement de ne pas tourner des applications critiques (la santé en l'occurence) sur des cloud américains. Car ils ont des siècles d'avance sur l'Europe malheureusement.
J'ai toujours été attiré par l'union européenne, surtout l'aspect social et culturel.
C'est un débat intéressant. J'ai toujours été pour ma part d'un antiaméricanisme forcené. Leur attitude à l'égard des autres parties du monde s'est toujours caractérisée par un rapport dominateur/dominé. Et qu'on ne se trompe pas: Trump n'est que le continuateur de cette politique qui a toujours existé.
Leur soft-power, leur hégémonisme économique et technologique qui sont la base de leur domination actuelle ont trouvé leur relais en Europe. Ne disait-on pas Sarkozy l'américain? Mark Rutte de l'OTAN, Keja Kallas sont de purs exemples de dirigeants soumis à l'agenda néo-conservateur des USA.
Le multilatéralisme international depuis des années se nourrit de la détestation des USA et Francis Fukuyama a eu bien tort de sonner la fin de l'histoire. L'occident sauce américaine est bien en déclin, car il a pêché par orgueuil. Voulons-nous, nous Européens, être entraîné dans la chute ou inventer une autre voix?
Leur soft-power, leur hégémonisme économique et technologique qui sont la base de leur domination actuelle ont trouvé leur relais en Europe. Ne disait-on pas Sarkozy l'américain? Mark Rutte de l'OTAN, Keja Kallas sont de purs exemples de dirigeants soumis à l'agenda néo-conservateur des USA.
Le multilatéralisme international depuis des années se nourrit de la détestation des USA et Francis Fukuyama a eu bien tort de sonner la fin de l'histoire. L'occident sauce américaine est bien en déclin, car il a pêché par orgueuil. Voulons-nous, nous Européens, être entraîné dans la chute ou inventer une autre voix?
Est-ce que l'Amérique est en déclin ? A tout le moins par rapport à la Chine ? Je me le demande. D'un point de vue démocratie c'est certain. Mais d'un point de vue économique, la révolution qui s'amorce avec l'intelligence artificielle est cruciale et elle est largement menée par les Américains. l'Europe est loin derrière et la Chine ne peut pas encore lutter avec le capitalisme à la sauce USA ou les quelques entreprises ultra-riches et ultra-innovantes (les Magnificent Seven) mènent la danse.
J'espère que les européens pourront unir leur force, mais j'ai un peur des nationalismes et l'union européenne est quand meme pas tellement unie, c'est plus une mosaique d'intéret particulier :-(
J'espère que les européens pourront unir leur force, mais j'ai un peur des nationalismes et l'union européenne est quand meme pas tellement unie, c'est plus une mosaique d'intéret particulier :-(
C'est un débat intéressant. J'ai toujours été pour ma part d'un antiaméricanisme forcené. Leur attitude à l'égard des autres parties du monde s'est toujours caractérisée par un rapport dominateur/dominé. Et qu'on ne se trompe pas: Trump n'est que le continuateur de cette politique qui a toujours existé.
Leur soft-power, leur hégémonisme économique et technologique qui sont la base de leur domination actuelle ont trouvé leur relais en Europe. Ne disait-on pas Sarkozy l'américain? Mark Rutte de l'OTAN, Keja Kallas sont de purs exemples de dirigeants soumis à l'agenda néo-conservateur des USA.
Le multilatéralisme international depuis des années se nourrit de la détestation des USA et Francis Fukuyama a eu bien tort de sonner la fin de l'histoire. L'occident sauce américaine est bien en déclin, car il a pêché par orgueuil. Voulons-nous, nous Européens, être entraîné dans la chute ou inventer une autre voix?
Je partage ton opinion.
Établir une chronologie critique du caractère dominateur des EU, depuis la déclaration d'indépendance jusqu'à nos jours est un travail fastidieux et long. Disons que depuis le maintien de l'esclavage jusqu'à l'Afghanistan, en passant par la doctrine Monroe, le Vietnam, l'Irak et j'en oublie il existe un continuum qui ne semble pas devoir s'interrompre de sitôt.
Je n’ai pas fait de présentation de ce livre sur CL car je ne l’ai pas lu intégralement. Je l’ai commencé puis juste survolé, le trouvant un peu superficiel et simpliste dans son analyse. La critique de Colen, étant assez courte, n’expose par les faiblesses de l’ouvrage qui n'est en fait qu'un plaidoyer pour l’économie libérale et se limite à affirmer (c’est dit dès le 4ème de couverture) que « là où il y a de la démocratie et un marché, les hommes sont plus riches, plus libres et plus heureux. Sur le plan matériel comme sur le plan moral, aucun autre système n'a jamais fait mieux ».
Certes, les Européens jouissent d’un niveau de vie et d’un confort matériel sans équivalent sur la planète (même aux USA, pays très inégalitaire où une part très importante de la population vit dans la pauvreté) mais cela suffit-il à dire que la démocratie se porte bien ? A titre personnel, je suis bien plus convaincu par les analyses et arguments de Marcel Gauchet et Gilles Lipovetsky sur la crise des démocraties et la perte de sens induite par l’économie libérale qui réduit le citoyen à un consommateur. Bentata, lui, n’en est pas gêné et va jusqu’à affirmer que le meilleur levier de la démocratie reste le marché : « chacun votant avec ce qui est le plus cher, son porte-monnaie, la sanction est aussi immédiate que claire ». Ce genre d’affirmation m’irrite : ce qui m’est le plus cher n’est pas mon porte-monnaie et je ne considère pas que le but de ma vie est d‘atteindre la plus grande richesse matérielle...
L’auteur a une conception de la liberté qui me semble beaucoup trop étriquée. Il la décline en libertés de dire, de faire et d’entreprendre mais n’a aucune dimension ontologique. Il vante à juste titre les contre-pouvoirs, qui permettent l’exercice des libertés individuelles en empêchant la concentration de tous les pouvoirs entre les mains d’une autorité totalitaire, mais il considère trop que le niveau de vie est le seul critère de valeur. Par exemple, il trouve injuste les sanctions et protestations de la population contre Macron alors que le niveau de vie en France est très élevé grâce à notre modèle d’économie libérale, pilier de la démocratie.
En fait, l’auteur considère que la frustration des citoyens dans les démocraties libérales n’est pas le reflet d’un dysfonctionnement des démocraties libérales mais simplement le reflet du décalage permanent entre le monde réel et nos attentes à en vouloir toujours plus. pour lui, ce désir n’est pas mauvais en soi car il est un des moteurs de la consommation, de la croissance et du progrès mais il est aujourd'hui trop exacerbé et nous empoisonne car nous conduit à déprécier la réussite éclatante de notre modèle démocratique et libérale. Sur ce point, il n’a pas tort mais il omet trop d’éléments importants (le glissement de la démocratie vers la ploutocratie, l’impact écologique de ce modèle, la désagrégation de la société, etc.). Je n’envie pas les autres modèles mais même si nous nous portons mieux qu’ailleurs, non, il me semble que les démocraties occidentales ne se portent pas bien...
Certes, les Européens jouissent d’un niveau de vie et d’un confort matériel sans équivalent sur la planète (même aux USA, pays très inégalitaire où une part très importante de la population vit dans la pauvreté) mais cela suffit-il à dire que la démocratie se porte bien ? A titre personnel, je suis bien plus convaincu par les analyses et arguments de Marcel Gauchet et Gilles Lipovetsky sur la crise des démocraties et la perte de sens induite par l’économie libérale qui réduit le citoyen à un consommateur. Bentata, lui, n’en est pas gêné et va jusqu’à affirmer que le meilleur levier de la démocratie reste le marché : « chacun votant avec ce qui est le plus cher, son porte-monnaie, la sanction est aussi immédiate que claire ». Ce genre d’affirmation m’irrite : ce qui m’est le plus cher n’est pas mon porte-monnaie et je ne considère pas que le but de ma vie est d‘atteindre la plus grande richesse matérielle...
L’auteur a une conception de la liberté qui me semble beaucoup trop étriquée. Il la décline en libertés de dire, de faire et d’entreprendre mais n’a aucune dimension ontologique. Il vante à juste titre les contre-pouvoirs, qui permettent l’exercice des libertés individuelles en empêchant la concentration de tous les pouvoirs entre les mains d’une autorité totalitaire, mais il considère trop que le niveau de vie est le seul critère de valeur. Par exemple, il trouve injuste les sanctions et protestations de la population contre Macron alors que le niveau de vie en France est très élevé grâce à notre modèle d’économie libérale, pilier de la démocratie.
En fait, l’auteur considère que la frustration des citoyens dans les démocraties libérales n’est pas le reflet d’un dysfonctionnement des démocraties libérales mais simplement le reflet du décalage permanent entre le monde réel et nos attentes à en vouloir toujours plus. pour lui, ce désir n’est pas mauvais en soi car il est un des moteurs de la consommation, de la croissance et du progrès mais il est aujourd'hui trop exacerbé et nous empoisonne car nous conduit à déprécier la réussite éclatante de notre modèle démocratique et libérale. Sur ce point, il n’a pas tort mais il omet trop d’éléments importants (le glissement de la démocratie vers la ploutocratie, l’impact écologique de ce modèle, la désagrégation de la société, etc.). Je n’envie pas les autres modèles mais même si nous nous portons mieux qu’ailleurs, non, il me semble que les démocraties occidentales ne se portent pas bien...
Très intéressant car on assiste à une disparition des démocraties en faveur des autocraties. Et on peut se poser la question si le modèle Chinois n'est pas plus efficace en terme de rendre les gens heureux que le modèle occidental. Ce qui a été prouvé, et est assez évident, c'est que le niveau absolu de richesse n'est pas une mesure du bonheur, c'est bien plus la manière dont est répartie la richesse et l'aspect collectif qui compte en terme de bonheur. Bon je ne lirai pas ce livre qui est trop simpliste.
Très intéressant car on assiste à une disparition des démocraties en faveur des autocraties. Et on peut se poser la question si le modèle Chinois n'est pas plus efficace en terme de rendre les gens heureux que le modèle occidental. Ce qui a été prouvé, et est assez évident, c'est que le niveau absolu de richesse n'est pas une mesure du bonheur, c'est bien plus la manière dont est répartie la richesse et l'aspect collectif qui compte en terme de bonheur. Bon je ne lirai pas ce livre qui est trop simpliste.
Je ne voulais pas te dissuader de lire ce livre : il reste intéressant, même si à mon avis trop réducteur et simpliste dans son approche, très axée sur le libéralisme économique, le niveau de vie et la profusion des biens et services. En tout cas, je ne voulais surtout pas dire que les autocraties sont préférables aux démocraties. Même si le système "occidental" n'est pas parfait, je préfère - et de loin - vivre ici plutôt qu'en Chine ou en Russie (et même qu'aux USA) !!! J'ai pas mal voyagé dans ma vie et je peux t'assurer que les Européens sont bien lotis par rapport au reste du monde... mais il ne faut pas dire que les choses vont bien juste parce qu'elles sont beaucoup moins pire qu'ailleurs !
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